empathe ?

 

Bonjour  !

 

 

  

J'espère que cette lettre te trouvera en bonne santĂ©. 

 

D’abord, j’aimerais vous remercier pour tous les témoignages que vous m’envoyez chaque mardi, de ce que les messages que je délivre dans cette newsletter apportent dans votre vie.

Une contribution de ma part qui prend tout son sens lorsque je vous lis.

Encore Merci !

 

Aujourd'hui, mon message est pour tous les empathes et ceux qui ont dans leur entourage proche des empathes.

Il est aussi pour ceux qui ne le sont pas.

 

Nous sommes tous différents, et nous réagissons aux choses de la vie de manière différente.

 

Lorsqu'on est branché sur notre façon de voir les choses, il est difficile de concevoir un autre point de vue, celui de l'autre.

Pas parce qu'on ne veut pas, mais simplement parce qu'on ne le voit pas.

 

J’espère que le message d’aujourd’hui viendra comme une invitation à te percevoir autrement, mais surtout à envisager de faire un pas vers cet autre dans ton quotidien, qui, peut-être, appuie souvent sur les boutons de ton système nerveux en déclenchant une avalanche d'émotions…

 

Dans cette lettre, je voudrais te parler d'empathie. C'est quoi ĂŞtre un empathe ?

Pour moi, être empathe signifie avoir la capacité de comprendre et de ressentir la douleur de l’autre, quel que soit cet autre. Que ça soit quelqu'un de proche, de familier ou d'inconnu.

À chaque fois qu’un empathe va voir des images, entendre des histoires de douleur humaine, il va ressentir presque dans sa chair cette douleur.

C’est plus fort que lui.

 

Quelqu'un qui n'est pas empathe va ressentir la douleur de l’autre intellectuellement seulement.

 

Ce n'est pas la mĂŞme chose.

 

Lorsque l’empathe va avoir un bouleversement intérieur intense, chimique, hormonal, physique, le non empathe va ressentir un pincement seulement.

 

Lorsque l’empathe est face à la douleur de l’autre, par exemple un ami, ou quelqu’un de proche qui va lui parler de ses soucis, il va prendre le problème comme s’il était le sien et malgré lui, va prendre une de ces trois routes :

 

1- Tenter de minimiser le problème dans l’espoir de le minimiser à l'intérieur de lui ou de l’autre

2- La diversion, parler d’autre chose, qui selon lui, pourrait faire du bien à l’autre et lui faire oublier sa douleur, et donc sa propre douleur

3- Proposer des solutions au problème de l’autre qui sont plus de l'ordre du "sauve qui peut", que des solutions qui regardent le fond du problème

 

Les 3 options, à mon sens, versent dans une stratégie qui s’appelle "l’évitement".

 

J'évite de voir le problème parce qu'il fait trop mal.

J'évite de le rendre réel en faisant diversion.

J'évite d’entendre la douleur de l’autre et le laisser trouver ses solutions, je lui trouve des solutions.

 

Qu’on s’entende bien, venir en aide pour trouver une solution est une bonne chose.

Mais ce qui fait défaut dans cette généreuse intention de l'empathe, c’est que ça va vite en besogne.

Pourquoi ?

Simplement parce que lorsque quelqu’un vient vers nous avec un problème, son premier besoin est d’être reconnu dans sa douleur.

Lorsqu'on emploie une stratégie d'évitement, l’autre ne se sent pas reconnu dans son problème.

L’autre a peut-être simplement besoin de se plaindre et de se sentir entendu, c’est tout.

Lui parler de quelque chose d’autre qui pourrait lui faire du bien, ou lui proposer des solutions est juste trop précoce.

Il n’est pas prêt à entendre.

Même si ces solutions sont bonnes, il n’est juste pas prêt à entendre.

 

C’est comme pour un enfant qui a perdu son doudou favori, lui dire que tu vas lui en acheter un autre n’aide pas.

Il a besoin d’abord d’être reconnu dans cette réalité qui lui fait mal, de sentir qu’il n’est pas tout seul.

L’adulte est un grand enfant, il a les mêmes besoins :

Ne pas se sentir seul dans sa galère, être reconnu dans sa galère.

Et lorsque l’être humain est reconnu dans sa galère, qu’il se sent pris par la main, il peut s’ouvrir à chercher lui-même des solutions, avec l’aide de l’autre ou pas.

Mais il peut enclencher cette aptitude humaine à sortir du trou noir et voir la lumière.

Il se rappelle qu’il a des ressources et il commence à les utiliser.

 

Le principe de ce métier qu’est le coaching est exactement ça.

Écouter, se connecter avec l’autre, et mettre en avant les ressources de l’autre.

Ce n'est pas trouver des solutions pour l’autre.

C’est un métier, certes, pour lequel il y a des règles, un savoir et une expérience. Néanmoins, tu peux utiliser ce mode opératoire sans connaissance.

C’est une facultĂ© humaine qui est en nous tous. 

 

Qu’en est-il du non empathe ?

Lui, il va entendre la problématique avec distance, il n’y a pas d’urgence dans son système, et il peut décider de s’impliquer ou pas.

Il réagit avec détachement.

Ce n'est pas qu’il n’a pas de cœur, non.

Il réagit différemment.

Et c’est très bien aussi.

Parce que le non empathe va pouvoir, s’il le veut, aller directement proposer à l’autre de voir le problème comme il le voit, et le guider vers des pistes. Ou simplement rester silencieux et ne rien dire.

Il ne sera pas atteint émotionnellement et gardera la tête froide. Il ne cherchera pas à être le "sauveur", il n'a aucun feu à éteindre à l'intérieur de lui.

Il propose, l'autre dispose s'il veut, et s'il ne veut pas, ça ne fait pas une grande différence.

 

Nous avons besoin d’empathe et de non empathe dans notre société.

Beaucoup de n’importe quoi n’est pas bon.

L’équilibre est le but à atteindre.

 

Pourquoi je te raconte tout ça ?

C’est d’abord pour te rappeler d’apprécier ce que tu es. Que tu sois empathe ou pas, ta place est importante.

Et ensuite, si tu es empathe, de choisir de voir ton mode opératoire et de tenter de l’apaiser un peu.

Parce qu'être empathe dans le monde d’aujourd’hui, c’est comme se balader avec une plaie ouverte, et, à chaque interaction recevoir du sel sur cette plaie.

Ce monde est difficile pour les empathes.

 

Tu peux continuer à être ce que tu es, et œuvrer pour une version atténuée, parce qu'être empathe, c'est pas facile.

Je te donne des stratégies que tu peux utiliser un peu plus bas.

 

Si tu es empathe et que tu es frustré de vivre avec des “non empathes”, mon message d’aujourd'hui est aussi une invitation à commencer à voir les non empathes autrement et de percevoir la valeur qu’ils ont à t’apporter.

C’est-à-dire la qualité du sang froid qui donne un regard sans doute plus juste, que celui qui est teinté d'émotion chez l’empathe.

 

Si tu es empathe, la prochaine fois que quelqu’un va venir te raconter ses problèmes, voilà ce que je t’invite à faire :

 

1- Respire, et reste en contact avec ta respiration pendant que l’autre te raconte son histoire.

Ça te permettra de ne pas plonger corps et âme dans l’histoire et la douleur de l’autre. 

2- Observe tes pensées qui vont aller directement vers une des stratégies d'évitement: détourner l’attention vers quelque chose de brillant, trouver des solutions.

Simplement observe tes pensées, sans te juger.

Rappelle-toi que tu es le détective de toi-même, tu essaies de voir ton mode opératoire en train d’opérer.

C’est le premier pas pour l’ajuster, le voir. 

3- Fais-toi le défi de ne rien dire, et simplement d’écouter, de peut-être te rapprocher physiquement de l’autre, lui prendre la main, le ou la prendre dans tes bras, d’être simplement le réceptacle.

 

Je sais que c'est dur, étant empathe moi-même.

Mais l'exercice est très intéressant parce qu'il force à mettre une distance avec les choses et ça, c’est le graal pour un empathe.

Mettre de la distance, ne pas faire corps avec la douleur.

Se rappeler qu’il s’agit de la douleur de l’autre, que ce n’est pas la sienne.

 

La respiration est mon arme secrète, elle sert pour tellement de situations.

Je t’invite vraiment à la pratiquer. Et si tu as besoin de techniques, d’apprendre à utiliser ta respiration, contacte-moi.

 

Si tu n’es pas empathe, et que tu me lis aujourd’hui, j’espère que tu prends encore plus conscience de ta valeur.

Et peut-être aussi que tu comprends un peu mieux les empathes et leur tendance à aller dans tous les sens, ce qui a sûrement tendance à t’agacer profondément 🙂.

 

La société nous pousse à être une version aseptisée de nous-même, elle nous fait l'injonction d'être fort, et parfois même dur.

Elle nous pousse à ne pas verser dans la sensibilité parce qu'elle a besoin d’êtres humains qui produisent ce que les autres vont consommer.

C'est triste, mais c’est un résumé un peu rapide de l'état de notre société.

 

Alors les empathes ne trouvent pas leur place, se forgent une carapace, compensent avec du chocolat et autres substances pour atténuer leur trop plein émotionnel.

Sans sensibilité, la différence entre une machine et un être humain s'amincit.

La société veut que nous soyons des machines, mais nous sommes des êtres humains.

À nous d’utiliser notre intelligence pour rester humains, avec nos différences, mais simplement de nous comprendre et d’atténuer les effets de notre humanité sur nous-mêmes.

Nous sommes outillés pour le faire, nous sommes capables de le faire.

 

Je t’offre tout mon soutien dans cette intéressante et parfois difficile expérience d’être un humain.

Et je t’invite Ă  entrer dans la curiositĂ© de qui tu es, de comment tu fonctionnes, je t’assure que ça rend l’expĂ©rience humaine beaucoup plus intĂ©ressante ! 

 

Je te souhaite une belle semaine, à ton écoute si tu as envie de partager.


 

Affectueusement,

Kenza



 

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